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Chroniques du Vieux Con
11 juin 2009

Je suis un criminel....

Purée je me suis réveillé avec le nez dans le trou de balle, quelques abus que je dirai pas lesquels, notamment j'ai pas mal pris sur la nuit pour faire des trucs ( entre autres,  peindre une de mes daubes à l'acrylique ).
Mais bon avec un café dans la figure, il y a de quoi commencer à surnager, les yeux tout collés. Mes yeux qui se sont écarquillés lorsque j'ai vu sur l'écran de ma téloche, qui reste allumée toute la nuit, un film américain en V.O. débuter. Chance, il a commencé, comme si c'était fait exprès, au moment où je m'éveillais vaguement, alors j'ai suivi l'action.
En gros, on voit un jeune homme s'en sortir de la merde, un crime qu'il n'a pas commis mais qu'on le recherche en croyant que c'est lui. Il se refait une situation loin de tout, mais il a un détective aux trousses. Pour sauver de la misère un groupe de jeunes marginaux, il affronte un champion de boxe sur un ring de foire et gagne.
C'est kitsch, un brin lourdingue, mais on se laisse avoir, car c'est un de ces bons vieux films américains série B de pendant la Seconde Guerre, comme il en sortait encore quand j'étais morbaque, car je date, on a du le deviner en lisant mes conneries sur Sliimy, par exemple...
Le plaisant dans ce film c'est qu'il était en noir et blanc, ça se perd depuis longtemps, il fallait travailler la lumière pour que ça donne l'impression que la vie était réellement en noir et blanc, et le réalisateur, Busby Berkeley, inconnu à mon bataillon, il avait l'air assez finaud pour dominer tout ça, sans oublier le jeu des acteurs, plutôt fluide et mobile, beaucoup de travail dans les déplacements...
En fouinant un peu sur le net j'ai appris que le Busby Berkeley, en fait, il n'était pas que réalisateur, à Holywood, il était surtout chorégraphe, d'où ce magnifique travail sur le match de boxe. Paraît-il que tout le monde avait la pétoche de Busby Berkeley sur les plateaux de tournage, c'était une grande gueule.
Mettons que Busby Berkeley, il en avait dans le slibard...
Toujours est-il qu'une journée qui commence par la vision de " They made me a criminal ", c'est une journée qui commence, somme toute, pas trop mal...
J'ai reconnu le héros, l'acteur s'appelle John Garfield, et j'avais déjà vu sa gueule dans " Le facteur sonne toujours deux fois... ", la version d'origine, avec Lana Turner,  pas la merde de remake qu'on a commis plus tard...John Garfield, grande vedette de la Warner mais aussi acteur engagé dans les causes sociales et politiques, a subi les affres du maccarthysme. Bien qu'il ait certifié devant le congrès n'avair jamais été communiste, sa carrière a été brutalement freinée en 1951. Le Gabin du Bronx, comme il se surnommait lui-même, a alors sombré dans l'alcoolisme avant de mourir à l'âge de 39 ans. Ses funérailles ont rassemblé des milliers de fans qui chialaient comme des madeleines.
Sa partenaire, une jolie blonde qui a tourné avec Errol Flynn, James Cagney, Humphrey Bogart, c'est  Ann Sheridan, purée, tu vois ça le matin, tu te dis que t'es encore dans un rêve, tout ce talent, toute cette belle beauté ( l'avantage d'être un vieux con, c'est qu'on peut rêver grâce à des actrices autres que Sophie Marceau et toute la daube, genre Binoche, tout ça... )...Tiens, une citation d'Ann Sheridan :
“Je peux siffler avec mes doigts, élever un boeuf, allumer un feu avec deux bâtons, tirer avec un pistolet avec précision, et enseigner à l'école…”je_suis_un_criminel_affiche_111268_1407
Purée avoir Ann Sheridan comme maîtresse, tu réussis ta scolarité... Wlarghghgh !      

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